Les chimpanzés disparus dans vingt ans ?

Si le nombre de chimpanzés continue à décliner comme aujourd’hui, il n’y en aura plus aucun en liberté dans une vingtaine d’années. La destruction de leur habitat est le problème majeur :  coupe des forêts pour le bois, l’agriculture ou les constructions ; abattage de chimpanzés pour leur viande ou capture afin de les vendre comme animaux de compagnie…

L’action du Parc de la Lékédi

Depuis une quinzaine d’années le parc de la Lékédi participe à la protection des grands singes. Avec l’accord du ministère des eaux et forêts le parc accueille des gorilles et des chimpanzés orphelins issus du trafic de viande de brousse. L’objectif n’est pas de constituer un groupe important de gorilles ou de chimpanzés, mais de sensibiliser les visiteurs à la protection de ces espèces intégralement protégées. En offrant un avenir meilleur à ces orphelins, ils deviennent les ambassadeurs de leurs espèces auprès des humains.

Depuis 2017 le Parc de la Lékédi est membre accrédité du PASA, (Pan African Sancuary Alliance) qui regroupe l’essentiels des sanctuaires primates en Afrique.
https://pasa.org/

Dans la mesure du possible les orphelins récupérés seront placés dans des programmes de réintroduction en milieu naturel. Pour cela la Fondation travaille en étroite collaboration avec The Aspinall Fondation (TAF) qui gère le Programme de Protection des Gorilles (PPG).

  • Plusieurs Gorille ont été relâchés, vous pouvez suivre leur histoire sur le site de la Fondation :

https://www.aspinallfoundation.org/the-aspinall-foundation/working-around-the-world/congo-and-gabon/

Recueillir ou protéger les grands singes ne sert à rien si l’on ne protège pas la forêt équatoriale leur habitat naturel, c’est aussi l’un des axes de travail de la Fondation.

Pourquoi sauver les grands singes ?

« Se battre pour les grands singes, c’est se battre pour l’avenir de l’humanité », telle est la devise de l’institut de Jane Goodall. Nos plus proches cousins sont en train de s’éteindre. Avec eux c’est l’histoire de nos origines qui disparaît. Les sauver, c’est aussi préserver la biodiversité et garantir la protection de toutes les espèces végétales et animales, c’est à dire la richesse du vivant.

Pour permettre aux primates de continuer à vivre en liberté :

  • Ne participez pas au commerce de la viande de brousse en achetant ou consommant celle-ci.
  • Privilégiez les bois certifiés pour vos meubles.
  • N’achetez jamais, même par pitié un primate vivant, prévenez aussitôt les autorités et un organisme de protection de la nature.

L’inventaire des primates

L’inventaire en cours dans le Parc a montré une riche population de gorilles (20-30) mais aussi plusieurs groupes de chimpanzés avec environs une cinquantaine d’individus. Parmi les primates menacés le parc héberge aussi plus de 500 mandrills répartis en trois hardes : deux font partie des Mandrills dits habitués (50 et +200) et une des Mandrills sauvages (+300).

Outre les primates on notera la présence d’espèces rares et menacés, Pangolin géant, Chats Dorés, Panthères, faux Gavial et une multitude d’oiseaux (+150 espèces à ce jours).