Lutte contre les espèces invasives

Les EEE sont l’un des principaux facteurs de perte de biodiversité dans le monde. En effet, les activités humaines ont favorisé l’introduction et la propagation de ces espèces dans des environnements qu’elles ne coloniseraient pas naturellement.

L’herbe de Laos, scientifiquement connue sous le nom de Chromolaena odorata, est une plante envahissante qui pose un sérieux problème écologique dans les savanes gabonaises. Originaire d’Amérique centrale et du Sud, cette espèce a été introduite accidentellement en Afrique et s’est rapidement propagée en raison de sa capacité à coloniser divers habitats.

Sa croissance rapide et sa capacité à étouffer les plantes locales font de l’herbe de Laos une menace pour la biodiversité des savanes gabonaises. Elle épuise les nutriments du sol, désavantageant les espèces natives et perturbant les écosystèmes locaux. La lutte contre cette plante envahissante est essentielle pour préserver la santé et la diversité des habitats du Gabon.

En réponse à la prolifération de l’herbe de Laos sur un site d’intérêt, la Fondation a mené des essais en 2023 et 2024 pour contrôler cette espèce envahissante. Trois méthodes ont été testées :

  • Dessouchage complet : Cette méthode offre des résultats rapides, mais expose temporairement le sol. Une manipulation délicate est nécessaire pour éviter d’endommager les sols et la banque de graines des espèces endémiques.
  • Réduction foliaire suivie de dessouchage : La croissance rapide de l’herbe de Laos épuise les nutriments du sol, ce qui désavantage les espèces natives.
  • Coupe rase sans dessouchage : Les résultats sont similaires à ceux de la méthode précédente.

Le dessouchage complet donne d’excellents résultats, bien qu’il soit exigeant en main-d’œuvre. La saison des pluies est particulièrement favorable, car elle stimule la croissance des espèces locales.