
Depuis 2012, la Fondation accueille dans sa réserve le projet Mandrillus, piloté de manière tripartite par le CNRS, l’Institut des Sciences de l’Évolution de Montpellier (ISEM) et le Centre International de Recherches Médicales de Franceville (CIRMF).
Son but est de répondre à des questions fondamentales en écologie évolutive, en anthropologie, en écologie alimentaire, en communication animale ; mais aussi à répondre à des questions de conservation et d’épidémiologie. Les questions centrales du projet concernent l’évolution de la socialité (sélection de parentèle, relations hôtes-parasites).
Ce projet est rendu possible grâce à un contexte unique au monde fourni par la réserve : parmi les différents groupes de mandrills (+ 300) qui évoluent en totale liberté dans le Parc, certains sont habitués à l’homme et permettent donc aux chercheurs de les approcher et de les observer dans leur quotidien. Une équipe de chercheurs est logée au Parc de la Lékédi et collecte quotidiennement ou ponctuellement des données.
Le projet Mandrillus utilise des technologies avancées, comme l’intelligence artificielle et les réseaux neuronaux profonds, pour analyser des milliers de portraits de mandrills. Cela a permis de démontrer une sélection naturelle favorisant une ressemblance faciale accrue entre les membres de la famille paternelle.
En 2024, le projet a publié plusieurs articles, notamment dans les revues scientifiques iScience, Royal Society Open Science et Primates sur :
- L’impact bénéfique des relations sociales sur la santé et la longévité grâce à la diversification des microbiomes,
- La naissance des cadets qui entraîne une réduction des soins maternels des aînés, sans augmenter les conflits ou les comportements anxieux, contrairement à d’autres mammifères,
- L’observation rare d’une naissance diurne qui révèle des comportements périnéaux de la mère et du groupe.